
L'INFARCTUS DU MYOCARDE
L’infarctus est une complication de l’angine de poitrine. Il peut être défini comme étant la nécrose d’une partie du myocarde, c’est-à-dire que cette zone n’est plus irriguée par l’artère coronaire qui la nourrissait. Celle-ci peut être obstruée par un caillot, ou thrombus, rétrécie par des plaques d’athérome (cf. athérosclérose) ou encore fermée par un spasme, ce qui coupe la circulation sanguine. Le déclenchement est, dans la majorité des cas, la rupture ou l’érosion d’une plaque d’athérome.
L’infarctus est la conséquence d’un enchainement en cascade. Dans l’artère coronaire, la plaque d’athérome se rompt à la jonction entre elle-même et une portion saine de l’artère. En basculant dans la partie non-obstruée, la plaque déchire la paroi artérielle. Le contact entre cette plaque et le sang déclenche l’activation des plaquettes, d’où la formation d’un thrombus, ainsi que la production de substances commandant la constriction de l’artère. Cet enchainement entraine une occlusion totale ou partielle, temporaire ou permanente. Si le thrombus obstrue totalement l’artère, les conséquences sont l’infarctus et parfois la mort subite.
Il se manifeste par une douleur intense en arrière du sternum, qui produit une sensation de serrement évolutive ou brutale. Cette douleur persiste pendant au moins 20 minutes et peut s’étendre vers la gorge, les mâchoires, l’épaule, les bras, voire les poignets. A cela peut s’ajouter une fatigue intense, des sueurs, un essoufflement, des palpitations, une pâleur, un malaise voire une sensation de mort imminente ou des nausées et vomissements. Une complication peut apparaitre très rapidement avec une perte de connaissance, qui peut conduire à la mort.
120 000 cas sont constatés chaque année, dont 40 000 sont mortels.

Une maladie multifactorielle
Le sexe, l’âge et l’hérédité sont les facteurs internent influençant le déclenchement de l’infarctus.
Malgré ces trois facteurs non corrigeables, huit autres peuvent l’être. Ainsi le tabagisme, l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle, le diabète, la sédentarité et l’obésité abdominale entrent également dans les facteurs de risque de l’infarctus.